Le Théâtre de la Photographie et de l’Image Charles Nègre présente :
Jean-Paul GOUDE
« Une Introspection »
du 14 février au 25 mai 2014
Vernissage jeudi 13 février 2014 à 19h00
en présence de l’artiste
Samedi 15 février 2014 à 14h30
Rencontre avec l’artiste

Slave to the rhythm, ekta découpé, New York, 1986 © Jean-Paul Goude

avec le soutien des Galeries Lafayette
Le Théâtre de la Photographie et de l’Image de la Ville de Nice propose, du 14 février au 25 mai 2014, une exposition consacrée à l’œuvre de Jean-Paul Goude et vous invite au vernissage qui aura lieu le jeudi 13 février 2014 à 19 heures, en présence de l’artiste et de Muriel Marland-Militello, Adjointe déléguée au Rayonnement Culturel, représentant Christian Estrosi, Député-Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur.
A travers un panorama réunissant 236 œuvres, le Théâtre de la Photographie et de l’Image présente l’univers imaginaire et fantasmé de Jean-Paul Goude. Nul n’est besoin de présenter encore ce créateur d’images aux talents multiples mondialement connu.
La publicité est partout, nul ne lui échappe, elle façonne le monde des images où nous vivons. Ephémère par nature elle est devenue une des composantes essentielle de notre univers visuel que construisent les images photographiques multipliées sur les murs des villes comme dans les pages des magazines. Dans cette production foisonnante et collective peu de noms surnagent qui méritent véritablement le qualificatif de « créateurs ». Jean-Paul Goude depuis trente ans fait partie de ce très petit nombre d’artistes qui ont su saisir ce que l’air du temps a de plus subtil pour construire une œuvre qui défie le temps. Il a proposé au cours de sa longue carrière quelques-unes des images qui ont le plus marqué notre mémoire collective. Qu’il s’agisse d’un travail de commande pour de grandes marques ou pour de véritables institutions commerciales comme les Galeries Lafayette ce qui le caractérise c’est la fabrication de personnages qu’il ne cesse de mettre en scène pour notre plus grand plaisir. Les travaux de commande présentés dans cette rétrospective posent une question fondamentale, n’est-ce pas dans ce domaine considéré comme marginal que s’expriment aujourd’hui les esprits les plus créatifs de notre temps.
Cette exposition, conçue spécialement par l’artiste pour Nice et le Théâtre de la Photographie, montrera des photographies, mais également des dessins et un film inédit d’une cinquantaine de minutes réalisé pour cette occasion.
>>> Une rencontre avec l’artiste aura lieu au Théâtre de la Photographie le samedi 15 février 2014 à 14 heures 30.
L’œuvre photographique de Jean-Paul Goude, bien que majeure est trop peu montrée. Perçue comme une photographie appliquée, elle est le plus souvent exposée détachée de son contexte. Elle n’a pourtant de sens que comme un récit : d’abord celui d’une vie de créateur. Cette exposition qui présentera 236 photographies et un film réalisé spécialement à cette occasion se présente en effet comme une « introspection » car Jean-Paul Goude ne conçoit pas de manifestation qui ne soit pas une narration personnelle. Non que sa vie soit un roman, comme le voudrait une expression trop galvaudée, mais parce que son parcours est exemplaire d’une époque. Des « minets » de Saint-Mandé au mythique Esquire de la décennie suivante, du New York de Warhol et des cultures métissées à Grace Jones, dont il fut le Pygmalion, de l’éclatant défilé du bicentenaire à la célébration du "Style Beur", des publicités Kodak ou Chanel aux variations sur Laetitia Casta, c’est aussi notre histoire qu’il raconte.
Il le fait à chaque fois d’une manière nouvelle car il n’aime rien tant que de raconter la même histoire différemment. L’exposition que propose le Théâtre de la photographie de Nice n’est pas la rétrospective que le musée des Arts Décoratifs proposa en 2011, elle fait une place déterminante à la photographie même si le dessin et le film sont aussi présents. L’exposition vise avant tout à montrer un « métier », celui d’un artiste qui crée un monde auquel la photographie donne sa réalité, monde rêvé résultant du travail minutieux de toute une équipe, construction qui met en œuvre aussi bien toutes les ressources de décors de carton, de staff et de tissus que les mouvements des corps, les manipulations techniques savantes comme les simples collages. « Il réalise, écrivait Edgar Morin, dans l’éphémère, pour l’éphémère mais l’impression de cet éphémère devient durable et permet l’entrée au musée ».
La publicité est un des derniers domaines où les artistes peuvent se mesurer à d’autres enjeux que purement formels. La « fourchette », photographie réalisée en 1928 par Kertesz pour une marque d’orfèvrerie, les « larmes » réalisée en 1932 par Man Ray, pour un rimmel attestent que le cadre de la commande peut susciter des chefs-d’œuvre. Depuis trente ans les personnages créés par Jean-Paul Goude continuent de bousculer les canons et les règles de la représentation. La silhouette déstructurée de Grace Jones comme la beauté rayonnante de Laetitia Casta font désormais parties de notre Panthéon. Images devenues par le talent d’un créateur des icônes intemporelles.
Alain Sayag
Jean-Paul Goude
Biographie
Artiste-précurseur, manipulateur d’images, tour à tour illustrateur, directeur artistique, photographe, réalisateur, Jean-Paul Goude travaille aussi bien pour la presse, la musique que la publicité. Il est avant tout un créateur qui a su inventer un style, un univers.
Cette exposition est avant tout une évocation « introspective » de l’œuvre de Jean-Paul Goude qui guidera le public depuis ses débuts à Saint-Mandé, jusqu’à ses travaux les plus récents.
Dans la salle de théâtre, la projection d’un montage de 52mn évoquant les rencontres, les influences qui l’ont marqué et ses souvenirs sera encadrée d’une galerie de portraits photographiques des différents groupes ethniques qui composaient le défilé du Bicentenaire de la Révolution Française.
« Ses images sont toujours au service d’un propos, d’un point de vue, et ne se préoccupent pas du politically correct, mais sont des prises de position. Les plus fondamentales sont celles d’un respect de la différence et de la quête permanente d’un fait que peu savent nommer aujourd’hui : la beauté » Christian Caujolle, fondateur de l’agence et de la galerie Vu.
« Depuis plus de trente ans, s’exprimant à travers le dessin, l’affiche, la photo, le cinéma, la vidéo ou l’événement, Jean-Paul Goude a impressionné notre imaginaire. Des « minets » des années 1960 au mythique Esquire de la décennie suivante, du New York de Warhol et des cultures métissées à Grace Jones, dont il fut le « pygmalion », de l’éclatant défilé du bicentenaire à la célébration du « Style Beur » de Farida, des publicités Kodak ou Chanel aux variations sur Laetitia Casta, il a su chaque fois devancer l’air du temps et en donner une expression définitive. Ce que l’on sait peut-être moins c’est que ce travail par nature de « commande » n’est chez Goude que l’autre face d’une aventure profondément individuelle, d’un parcours (marqué en particulier par la rencontre, et l’exaltation, de quelques figures féminines) transmué en une sorte de mythologie personnelle. La vie et l’œuvre sont pour Goude profondément indissociables, ce qui donne obliquement à son travail un cachet très particulier, et l’élève au-dessus de la simple imagerie. » (P. Mauries).
Si, souvent, le terme de pygmalion a été utilisé en parlant de Jean-Paul Goude et de sa relation avec ses modèles et ses muses, Edgar Morin a préféré inventer le terme de Goudemalion, pour expliquer le plus justement possible la démarche de Jean-Paul Goude : « Le Pygmalion légendaire était un roi de Chypre qui sculpta une statue à laquelle Aphrodite donna vie, puis épousa cette créature. Goudemalion, lui, sculpte une statue à partir de la femme qu’il épouse. Mais il n’en fait pas une statue de pierre, il en fait plus qu’une statue de chair douée d’âme, il en fait un être mythique où se transfigure la substance vivante, sans cesser d’être vivante, en créature de rêve et de légende. Ainsi Goude transforme et transfigure ses fantasmes, qui tournent autour du même trou noir de la Beauté féminine : il les transfigure en mythe ».
Dans l’univers de Jean-Paul Goude il y a d’abord son enfance, un père qui lui inculquera le goût de l’élégance, une mère américaine danseuse, une passion pour les films musicaux américains des années 1950 et une fascination pour les cultures ethniques. Il y a ensuite ce goût du dessin puis de l’image sublimée qu’elle soit repeinte ou découpée. Il débute sa carrière comme illustrateur pour Marie-Claire, Dim ou encore le Printemps qui en 1964 l’engage pour décorer le magasin Brummel, pour lequel il réalise la frise des « Minets », une immense fresque qui faisait le tour du magasin. En 1969, Harold Hayes, directeur du magazine Esquire, auquel il avait fait parvenir ses dessins, lui commande un numéro spécial, puis le fait venir à NY pour lui confier la direction artistique du magazine. S’il continue à produire des illustrations mémorables comme celle présentant le président Mao se baignant dans le Yang Tsé en compagnie d’un Donald Duck en plastique, il commence à travailler la photographie.
En 1976, pour son premier livre Jungle Fever, il photographie les communautés afro-américaines et hispaniques. Suit un numéro d’Esquire intitulé America dances pour lequel Goude réalise un article qui met en image Quatre groupes ethniques : blancs, noirs, hispaniques et gays.
« C’est dans les gays bars de New York que le disco a vraiment commencé. C’étaient les premiers clubs intégrés où les noirs et les blancs faisaient la fête ensemble. Apparemment être blanc ou noir était beaucoup moins important que d’être homosexuel. Et les premiers à assimiler le feeling black, furent les homos blancs. » (Jungle Fever, 1982).
C’est l’époque aussi, où il commence à appliquer les principes de la French Correction à la photographie. La French Correction ou « petit guide pour se mettre en valeur », relève de sa volonté ironique de magnifier le corps à l’aide de toutes sortes de prothèses. Il redessine, photographie le corps de ses compagnes, le transforme. « Mon travail tourne autour de la beauté. L’attirance que j’éprouve pour les mandarins mystérieux et les princesses africaines remonte à un désir inassouvi à la fois enfantin et refoulé de voyages dans des contrées lointaines. »
Il commence par « corriger » sa compagne Radiah, qu’il juche sur des chaussures à plateforme, la surélevant ainsi de son 1m72 initial à pratiquement 2 mètres et l’« africanise » grâce à des scarifications autocollantes de sa fabrication, posées sur son visage.
Tel un chirurgien-artiste, Goude utilise ses ciseaux comme un scalpel, découpant directement les ektachromes pour retoucher l’image en la magnifiant. Qu’il s’agisse de l’ex-culturiste Kellie Everts, de Toukie, de Grace Jones, ou encore Farida, il allonge, gomme, étire, démultiplie…
Grace Jones, sera sa muse idéale qu’il photographiera, découpera, repeindra, tordra en d’étranges arabesques tout en la mettant en scène dans différents spectacles musicaux d’une sophistication unique, surtout dans le contexte de l’époque. Par ailleurs il lui concevra toutes sortes de costumes tous plus spectaculaires les uns que les autres, dont une incroyable robe de maternité « constructiviste ». Cette période achevée, il retourne en France. La publicité vient à lui et il signe alors certains des plus beaux films publicitaires du moment. D’Egoïste de Chanel en 1990 à Guerlain en 2008 en passant par Lee Cooper 1982, Citroën 1985, la saga des Kodak de 1986 à 1992, Dim 1988, Perrier 1990, etc.
Dans sa chronique du Monde, Pierre Georges qualifiera le film Coco de Chanel de « vrai chef-d’œuvre de publicité, un merveilleux petit conte poétique. Ce n’est pas vouloir faire de la pub à cette pub que de le dire. »
En 1989, Jack Lang, alors ministre de la Culture de François Mitterrand, l’invite à réaliser le défilé du Bicentenaire de la Révolution française. Avec sa maîtrise de la démesure, son humour et sa poésie, Jean-Paul Goude saura transformer l’austère défilé militaire en un conte de fée joyeux et multi-ethnique. « J’avais envie de faire défiler ceux qui ne défilent jamais, de jouer avec les codes, les clichés tout en les subvertissant. Le thème central était les droits de l’homme, la multiplicité des ethnies, la mixité sociale ; nous étions au plus fort de l’utopie multiraciale. C’était un défilé très idéaliste, à la gloire de la famille humaine, qui devait se dérouler devant de nombreux chefs d’Etat, et célébrer l’idée de la Révolution en la sublimant».
Enfin c’est depuis plus de 10 ans que Jean-Paul Goude et ses affiches incarnées par Laetitia Casta pour les Galeries Lafayette sont devenues un rendez-vous incontournable pour la France entière.
En 2012, il est élevé au grade de commandeur des Arts et Lettres par le ministre de la culture Frédéric Mitterrand.
Extrait d’une interview réalisée dans le magazine d’Art et Culture N°24
« Rencontre avec un insatiable auteur-conteur d’images dont les créations tiennent une place à part dans le patrimoine quotidien collectif depuis le siècle dernier.
Jean-Paul Goude, avez-vous pensé cette exposition comme une sorte de condensé de Goudemalion - le Théâtre de la Photographie et de l’Image étant un lieu plus intimiste, on imagine qu’il s’est agit de "resserrer" l’exposition ?
C’est à peu près ça dans la mesure où j’ai pris mon parcours comme paramètre tout en m’exprimant différemment. On ne présentera pas d’objets, ni d’installations, par contre on montrera naturellement des photos mais aussi des dessins et un film inédit d’une cinquantaine de minutes. Le fait que le musée porte le nom de Théâtre de la Photographie et de l’Image me convient parfaitement, d’autant plus que je suis ce qu’on appelle un artiste "pluridisciplinaire". Et puis, quand j’ai vu cette magnifique salle de spectacle... j’aurais été le roi des imbéciles de ne pas réagir!
En termes d’espace, nous sommes dans une situation très différente de celle du musée des Arts Décos. Sans possibilité d’occulter la lumière du jour, nous présenterons une exposition on ne peut plus classique, alors que Goudemalion relevait davantage de la mise en scène. J’ai tout de même bon espoir que le visiteur ressente d’emblée que j’ai investi les lieux, y compris la salle de spectacle où nous montrerons un montage documentant l’extrême variété des sujets que j’ai pu traiter depuis mes débuts.
Tout commence donc à Saint-Mandé où je suis né en 1940 à une époque où la France possédait encore ses colonies. Il ne me reste que très peu de documents datant de cette époque, mais suffisamment pour que l’on comprenne l’atmosphère dans laquelle mon enfance a baigné et qui est pour beaucoup dans la direction qu’a prise mon travail. Si, petit garçon, j’étais beaucoup trop jeune pour avoir le loisir d’admirer des femmes nues, je pouvais en revanche toujours fantasmer sur les beautés africaines, asiatiques ou maghrébines - toutes plus ou moins dénudées - sculptées dans la façade du musée des colonies à cent mètres de chez nous. Quant aux bandes dessinées à caractère bien pensant ou les westerns que je consommais frénétiquement avec mes copains de l’époque, je les prenais totalement au premier degré. J’étais toujours du côté des PeauxRouges", des guerriers africains, des muscles, des arcs, des flèches, et de la danse, surtout si elle était tribale.
Il faut dire que ma mère - danseuse américaine exilée en France pour l’amour de mon père - avait monté une petite école de ballet à Saint-Mandé et que son travail de "chorégraphe’ me fascinait. À la maison, on ne parlait que de danse (qui dansait bien ou pas, qui avait un beaucoup de pied ou un vilain port de tête, etc.).
Voilà mon héritage, voilà ce qui est à la base de mon travail : le goût de l’exotisme, le corps, l’image dessinée, la musique, la danse et surtout le style.
... Vos images sont à la fois sophistiquées et populaires, de l’ordre du patrimoine culturel collectif auquel nombre d’entre nous ont été biberonnés... Quid de la narration, omniprésente dans votre production : vous êtes sans doute tout autant auteur que conteur d’images ? Comment expliquez-vous cela ? Est-ce lié à votre formation/ parcours /expérience ?
J’ai souvent l’impression que c’est lié à mon sang, ou tout du moins à une tradition irlandaise. En effet, ma mère qui était Américaine d’origine irlandaise, aimait raconter des histoires, sinon les enjoliver ou carrément les inventer ! Moi aussi, j’ai toujours eu tendance à grossir le trait. Comme elle, j’aime raconter des histoires, que ce soit à travers des images fixes ou animées.
À la mort de ma mère, nous avons découvert des documents sur la famille et notamment sur mon père qui était orphelin. Nous avons ainsi retrouvé des traces de mes grands-parents qui possédaient une boutique de passementerie devant les Galeries Lafayette au début du siècle dernier avant d’être, comme beaucoup, ruinés par l’implantation du grand magasin. Un scénario digne du Bonheur des Dames qui explique d’une certaine façon mon intérêt pour le dessin et le style hérité de mon père. Quant à l’amour du rythme et de la danse, c’est à ma mère que je les dois. Ce qui tendrait à indiquer que la génétique formelle est bien une science exacte.
Ce qui est frappant quand on analyse votre travail, c’est que vous parvenez à "tirer" des concepts très pointus (l’apanage d’un certain élitisme) vers le grand public et cela fonctionne à merveille !
Je n’ai jamais fait la différence entre les Arts dits mineurs ou majeurs et cela depuis l’école. À mes yeux. L’inspiration n’a pas de frontières. J’ai par exemple eu la chance de connaître Jacques Prévert - qui exerce encore à ce jour une influence sur mon travail et surtout sur mon comportement. Prévert aussi était resté très proche de ses racines et du public qui l’avait vu grandir. C’est ce genre de complicité que j’ai toujours recherché dans mon travail publicitaire.
J’aime l’idée de donner l’envie d’avoir envie à tout le monde. La saga des Galeries Lafayette dure depuis douze ans. Je suis content qu’elle continue de plaire.
Cela relève presque du tour de force d’avoir su préserver votre univers à l’intérieur d’un domaine aussi cynique que celui de la publicité.
Quand Philippe Michel - le légendaire fondateur de CLM BBDO- m’a contacté en 1982, on commençait à parler de moi. Le One Man Show de Grace Jones avait triomphé au Palace pendant que Jungle Fever, mon premier livre, venait d’être publié. À vrai dire je n’avais pas très envie de faire de la réclame à l’époque mais j’ai accepté, non seulement parce que j’avais besoin d’argent mais surtout parce que Philippe Michel me donnait carte blanche. Tout ça pendant que Grace (Jones) sortait côté cour du petit théâtre de mon existence, Farida (Khelfa) - que j’ai tout de suite impliquée dans mes projets- faisait son entrée côté jardin.
Et puis il y a toujours cette dimension ludique...
J’imagine que c’est dans ma nature. J’ai toujours eu tendance à voir le bon côté des choses.
That’s all GOUDE (Extrait)
D’Art et de Culture n° 24
Magazine culturel de Monaco
parution hiver 2013-2014