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Le Théâtre de la Photographie et de l’Image Charles Nègre
présente du
du 30 juin au 6 septembre 2009

Peter KNAPP


© Jean Ferrero
Peter KNAPP
© Eric Léon

La Ville de Nice rend hommage à ce créateur protéiforme, en présentant 80 photographies Noir et Blanc, et couleurs au Théâtre de la Photographie et de l’Image. Ces œuvres, résolument plasticiennes, traduisent les réflexions et les recherches de Peter Knapp sur le film, élément premier et fondateur de l’image photographique.

Graphiste, directeur artistique, photographe, plasticien, réalisateur, le suisse Peter Knapp est un artiste inclassable des temps modernes.
Créateur prolifique, il s'est toujours épanoui hors des cadres et des petites cases. Baptisé "l'œil" par Annie Le Brun, il ne s’est pas consacré à une technique, mais plutôt à une matière première : l'image sous toutes ses formes.

A 78 ans, Peter Knapp déborde toujours autant d'idées, d'énergie créatrice et d'activités. De la France à la Suisse jusqu'à New York, il parcourt toujours le monde, son œil en alerte.

Cette exposition est également l’occasion d’une collaboration inédite avec le musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône qui présente au même moment  The last Waltz, rétrospective de l’œuvre de Peter Knapp.


© Eric Léon
Peter KNAPP
© Eric Léon

Biographie

Peter Knapp est né le 5 juin 1931 à Bäretswil en Suisse. Il a été formé à la prestigieuse ‘Kunstgewerbeschule’ de Zurich (l'Ecole des Arts et Métiers), qui est dirigée par des professeurs allemands issus du Bauhaus.
En 1952, il s’installe à Paris et fréquente l’Ecole des Beaux-Arts (section dessin). Il dessine à l’Académie Julian. En 1953, Robert Rauschenberg et Barnett Newmann l'encouragent à peindre sur grand format.
En 1953 il devient directeur artistique des Galeries Lafayette et prend en charge la communication de l’enseigne sous la direction de Jean Adnet. En 1955, il est seul maître à bord. Il n'a que 24 ans. Il se passionne pour Brodovitch et essaie d'en introduire l'esprit dans l'imagerie du grand magasin.
Parallèlement il assure de 1954 à 1956 la Direction artistique du Nouveau Fémina. De 1955 à 1959, il enseigne les arts graphiques à l’Ecole Art et Publicité de Paris et s’occupe avec Slavik de la décoration des Pavillons du Tabac, des Banques et des Assurances, à l’Exposition Universelle de Bruxelles.

De 1957 à 1965, l'artiste participe à de nombreuses expositions collectives. Il commence à exposer à Zurich et à Berne ; avec Moser, Tinguely, et c’est en 1958 qu’il présente sa première exposition personnelle à la Galerie Saint-Germain à Paris.

De 1959 à 1966, il est le Directeur artistique du magazine Elle. Un magazine que la directrice, Hélène Lazareff, souhaite voir évoluer ‘à l'américaine’ dans l'esprit du prestigieux magazine Harper's Bazaar. Peter Knapp redessine le logo de l'hebdomadaire et se rend célèbre en révolutionnant la photo de mode : avec lui les mannequins bougent enfin, se libèrent, font vivre les vêtements en sautant, riant… Il collabore très régulièrement avec Oliviero Toscani, Sarah Moon ou Jeanloup Sieff et quand il ne trouve pas de photographe répondant à ses idées, il prend lui-même l'appareil.
Ses mises en page et ses photographies de mode lui permettent d'acquérir une renommée internationale. Peter Knapp travaille pour de nombreux magazines et revues, parmi lesquels Stern, Sunday Times, Vogue, Fortune, Histoire, La Recherche…

Directeur artistique des éditions André Sauret de 1967 à 1992, Peter Knapp remportera deux fois le prix du Meilleur Livre d'Art de l'année, décerné pour "Lumières de Chartres" et "Giacometti". Sa collaboration avec Raymond Lévy engendrera également les collections "Livres de la Santé" pour les éditions Rencontres de Lausanne et "Profils de l'art" pour les éditions du Chêne.
Il conçoit également la collection Contemporain pour le Musée d’Art Moderne du Centre Georges Pompidou.

Tout aussi passionné par la vidéo, il réalise plusieurs films pour des émissions télévisées. Entre 1965 et 1970, il réalisera quarante-deux films diffusés sur la deuxième chaîne de l'ORTF : l’émission Dim', Dam', Dom' destinée au public féminin.

Enseignant de 1983 à 1996 à l'école de communication visuelle ESAG-Penninghen, il prévient ses élèves que l'écran pourrait prendre la même importance que le média imprimé. Il avait vu juste.


La photographie

La photographie de Peter Knapp ne s’enferme pas dans un style.

Il ne s'est emparé du medium photographique qu'à l'occasion de sa collaboration au magazine Elle. La mode le passionne, il travaille avec Emmanuel Ungaro et André Courrèges dont il deviendra, pour ce dernier, Directeur Artistique.

Voulant déstatufier les images de mode, il révolutionne un milieu jusqu'alors figé. Peter Knapp est un artiste qui ne laisse rien au hasard. Tout a un sens pour lui. On lui demande de photographier une robe qui ne lui plaît pas ? Il choisit un fond très puissant qui vole la vedette au vêtement. Tirant parti d'une technique alors défaillante, il opte pour une caméra 16 mm filmant les mannequins en séquences très courtes avant d'en tirer des images fixes.

En 1975, il prend ses distances avec la photo de mode et développe un travail de photographie plasticienne, avec l'exposition 'La Photo et l'art contemporain', aux côtés d'artistes comme Andy Warhol. Il fait alors partie du mouvement ‘Sky Art. C'est le début de ses célèbres ciels, immenses horizons bleus imprimés en cibachrome’. La subjectivité de l'œil le fascine, c'est ainsi qu'il intervient directement sur la pellicule, la gratte, la déchire. C'est au cœur de cette même démarche qu'il se lance dans les "décomposés/recomposés", découpages d'images allégoriques.

En marge des grattages, Peter Knapp multiplie les interventions de toute nature sur la photographie. Parmi ses expériences récentes, des négatifs couleurs tirés sans inversion : série des portraits de femme réalisée à la Réunion, aux tonalités si étranges. Il utilise le même procédé pour la série «  Il n’y a pas que du mazout sur la plage », qui esthétise la pollution provoquée par le naufrage de l’Erika.

Peter Knapp a réalisé pour cette occasion une œuvre, composée d'une centaine de clichés pris à Nice, qui sera présentée dans l'exposition et restera dans la collection du Théâtre de la Photographie et de l’Image.


 
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